Star Wars s’impose comme une œuvre cinématographique d’envergure mêlant quantité de sujets et reprenant quantité de canons de la Science Fiction. George Lucas s’est toujours peu étendu sur ses sources d’inspirations, se limitant à évoquer quelques références à la mythologie grecque pour la structure narrative et à la culture hindoue pour l’aspect occulte.
Toutefois, il est de notoriété que son travail puise librement dans l’Histoire et des œuvres ayant marqué la littérature et le monde de l’imaginaire telles que Flash Gordon, Dune de Franck Herbert, le cinéma d’Akira Kurosawa ou encore la série de bandes dessinées Valérian et Laureline de Jean-Claude Mézières. Si chaque cas est largement avéré et documenté, il en demeure un qui ne semble pas avoir été examiné dans les détails, à savoir le cycle de Fondation d’Isaac Asimov.
Isaac Asimov né en 1920 en URSS dans une famille juive, il immigre à l’âge de trois ans vers les États-Unis à New York avec sa famille. Dès l’âge de neuf, Isaac dévore les publications de Science Fiction dans le magasin de son père et écrit ses premières nouvelles à l’âge de 11 ans. Doué pour les études et perpétuant une tradition d’érudit dans sa famille, il devient bachelier à 15 ans, licencié de chimie à 19 ans, puis docteur en biochimie à l’âge de 28 ans. Des années 40 jusqu’à sa mort en 1992, Asimov n’a jamais cessé d’écrire : que ce soit en Science fiction pour la littérature ou des ouvrages de vulgarisation scientifique en astronomie, chimie, géographie, biologie, science de la terre, mathématiques, et cetera… Il dirige aussi un journal de vulgarisation. Homme de science engagé et athée, il lutte contre l’influence grandissante du créationnisme dans le milieu scientifique. Asimov devient mondialement célèbre grâce à deux sagas : Les Robots (où il invente le mot Robotique et les trois lois de la Robotique), le cycle de Fondation.
Le Cycle de Fondation se compose d’une trilogie originelle : Fondation, Fondation et Empire et Seconde Fondation. Il se sera suivi de deux suites et de deux préquelles permettant de faire le lien avec le cycle des Robots (l’origine de ces suites provient de la pression des éditeurs et des nombreux fans…). Le récit prend place au cours du XIIIème millénaire de l’ère impériale. Des millions de systèmes et des milliards d’individus vivent au sein d’un empire galactique ayant pour capitale la planète Trantor. À cette époque, un brillant mathématicien, Hari Seldon, prédit la chute inéluctable de l’empire grâce à la psychohistoire, une science mathématique qui étudie l’évolution sociale des groupes sociaux humains. Une chute inéluctable donc, qui laissera sa place à plus de trente mille ans de barbarie. Seldon met en place grâce à sa science prédictive, un programme qui permettra de réduire cette période de barbarie à mille ans. Ce programme consiste à l’établissement de deux fondations : l’une où tous les savoirs scientifiques de l’humanité sont sauvegardés (elle sera située dans la bordure extérieure de la galaxie sur la planète Terminus) et la seconde fondation chargée de garantir le succès de la première. L’œuvre couvre plusieurs siècles d’évolution politique à travers une palette de personnages et de mondes plus variés les uns que les autres. Elle a reçu le prix — mérité — de plus grande série de Science Fiction de tous les temps.
George Lucas n’a jamais évoqué l’emblématique auteur de Science Fiction ni ses livres. Pourtant, Ralph MacQuarrie, le directeur artistique derrière les designs de l’univers Star Wars, s’était par le passé occupé des couvertures des romans d’Asimov pour son cycle des Robots qui se passe dans le même univers que celui de Fondation. La proximité artistique va bien au)déjà dès lors que les deux œuvres sont mises en comparaison, et de nombreuses similitudes apparaissent au grand jour.
Le propos ne consiste pas à dénoncer un plagiat, ni à minorer le travail de George Lucas. Le but est simplement de mieux connaître les origines de l’univers de Star Wars et de voir comment des thèmes de la Science Fiction peuvent être réutilisés, réinterprétés, et plus largement, comment une même idée peut évoluer dans des récits différents. L’analyse porte sur cinq grands thèmes de ces deux monuments de la Science Fiction.
L’UNIVERS
LA TECHNOLOGIE
L’HISTOIRE
LES PERSONNAGES
L’OCCULTE
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