Comment la magie se manifeste dans la Fantasy ?
12 février 2015
Le surnaturel
Parfois, certains mondes de Fantasy n’ont pas de magie au sens conventionnel du terme, soit une énergie mystique et des sorts. Ceci est plutôt rare, et en général, des formes de magie sont tout de même décelables, bien que sous une forme dissimulée ou peu commune. Ainsi, dans une toute récente œuvre de littérature jeunesse, Tunnels, on ne peut réellement déceler de magie au sens propre du terme, malgré des manifestations d’une « technologie » étrange. Malgré cela, la présence d’une race souterraine étrangère et d’un monde dissimulé et « impossible » le classe dans le genre fantastique.
De même, dans un autre ouvrage de littérature jeunesse, l’Apprenti Epouvanteur, malgré la présence de créatures surnaturelles et d’étranges influences, ainsi que des rites pratiqués par les personnages pour lutter contre ces bêtes maléfiques, les sorts dans leur sens le plus « flamboyant » et visible sont absents. Pour finir, cette fois, dans une œuvre de littérature adulte, XXXX, qui se situe dans un monde proche de notre Japon médiéval, les manifestations fantastiques sont quasiment entièrement absentes : leur seule vraie apparition étant par le biais d’un ordre de moine mystiques, dont les capacités physiques dépassent les limites normales du corps. Dans le même genre, mais dans une forme plus visible, on peut recenser le Clan des Otoris, où la Tribu, famille dotée de pouvoirs étranges, compose une grande partie de l’intrigue.
La magie académique
La magie dite « académique » est une magie codifiée. Ceci est marqué dans presque tous les cas par l’utilisation de formules ayant une signification, de mots de pouvoir bien précis qui invoquent un effet en particulier. Ainsi, dans Harry Potter, Eragon, ou les univers issus de Donjons & Dragons comme Lancedragon, sont caractérisés par l’emploi d’un langage magique aux règles plus ou moins élaborées (là où les formules sont fournies brutalement et simplement dans Harry Potter, un certain travail de réflexion peut-être noté dans Eragon où une grammaire, une histoire et des règles sont fixées).
La magie académique est également caractérisée assez couramment par une catégorisation : soit par les quatre éléments (auxquels on ajoute fréquemment la lumière et les ténèbres), soit par d’autres classements, comme magie élémentaire, druidique, nécromancie, etc.
La caractéristique commune de tous les univers de magie académique est la présence de « listes » de sorts (qui peuvent parfois être transcendées par la puissance d’un personnage). Ainsi, les personnages utilisent toujours la même boule de feu, toujours le même vol, etc. Les univers de magie académique se caractérisent de manière générale par une certaine légèreté dans leur vision des dangers de la magie.
La magie libre
La magie libre est légèrement détachée de la magie académique sur un point : elle n’utilise pas de formule et on ne peut pas distinguer de sorts types. Ainsi, si un mage veut consumer son ennemi, il peut autant utiliser une boule qu’un cube ou pour quoi pas un tétraèdre de feu ! La magie et les forces sont entièrement guidées pour le sorcier qui peut ainsi les modeler selon ses désirs et son pouvoir. Malgré cela, on constate souvent un héritage de la magie académique par l’existence de catégories de magie.
Ainsi, dans l’Epée de Vérité, genre typique de la magie libre, bien que les personnages puissent modeler leurs pouvoirs sur les éléments sous diverses formes, on peut tout de même observer la division de la magie en deux genres primaires, la magie additive et la magie soustractive.
En général, les univers de magie libre prennent plutôt peu au sérieux la magie, mais ce n’est pas forcément une règle. En effet, l’Assassin Royal est typique de la magie libre (classifications, diverses utilisations décidées et dirigées par le mage) mais caractérisé par de nombreux dangers et une magie volontairement sombre.
La magie rituelle
La magie rituelle est un genre assez particulier de magie, généralement associée aux univers de basse magie. Ici, pas de sorts instantanés lancés comme si l’on claquait des doigts, ni d’utilisations de l’énergie pour les futilités ; les forces manipulées sont profondes et dangereuses, tournant souvent autour de l’utilisation de puissances interdites, proches des enfers, et de la mort ou de la vie. On voit ceci dans le Trône de Fer, où les manifestations de magie sont toujours accompagnées de sang, de sacrifices et d’une symbolique tournant autour de la mort en général. Parfois, la magie rituelle peut côtoyer dans un même monde la magie académique ou libre, comme dans l’Epée de Vérité ou des tribus indigènes pratiquent des rites basés sur le monde des esprits.
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Début septembre 2025, un débat s’est tenu entre Oliver Bonnassies, prédicateur catholique qui officie à la tête de la revue 1 000 Raisons de Croire , et Alexandre de Chavagny, un irréductible athée qui tient la chaîne YouTube éponyme . La rencontre avait pour thématique « La question du mal et de la souffrance ». Au cours de l’échange, Olivier Bonnassies a évoqué l’écriture des scénarios pendant sa présentation liminaire en illustrant son propos avec une infographie présentant la structure d’une histoire.

Un peu plus d’une décennie après la sortie du premier Avatar, James Cameron propose la suite directe : Avatar, la voie de l’eau . Ce film éveille un intérêt particulier non pas en raison du succès commercial du premier opus, mais au regard du talent du réalisateur pour les suites. En effet, Terminator 2 et Aliens font autorité comme étant d’excellentes suites, parfois considérées comme meilleures que le film d’origine, chacune ayant apporté un angle différent et explorant de nouveaux aspects de l’univers. Autrement dit, je suis allé voir le second film Avatar plus par curiosité scénaristique que par intérêt pour le monde d’Avatar et son histoire qui, sans être mauvais, n’a rien de fabuleux exception faite de la technique. Le présent article divulgue tout ou partie de l’intrigue.

Pour être honnête, j’ai un a priori négatif concernant l’œuvre de Romain Lucazeau, notamment à cause de la lecture – fastidieuse – de Latium . Si j’ai adoré la quasi-intégralité des idées et des réflexions peuplant le dyptique robotique (je frétille rien qu’en repensant à la création du Limes), son exécution m’avait paru laborieuse, portée par un style amphigourique. Cela étant dit, je reconnais qu’il y avait un je-ne-sais-quoi qui justifiait le succès dont il a bénéficié, et j’avoue que ma curiosité n’eut pas besoin d’être exacerbée bien longtemps pour m’intéresser à la nouvelle œuvre de l’auteur, La Nuit du faune , publié chez Albin Michel Imaginaire , décrit par mon libraire comme « Le Petit Prince avec des neutrinos ». Si une majorité de critiques dithyrambiques en parlent en termes élogieux, le considérant comme le chef d'œuvre de la rentrée littéraire, je crains de ne pas partager la bonne vision .

Et si Jafar avait de bonnes intentions et que les apparences jouaient contre lui ? Après tout, nous ne savons pas grand-chose le concernant. Dans le film d’animation de Disney sorti en 1992, il n’est jamais fait mention de sa vie passée, de ses origines ni de la nature et l’étendue de ses fonctions. L’unique chose que le spectateur sait est qu’il souhaite devenir sultan à la place du sultan. Si la quête du pouvoir est rarement perçue comme vertueuse, nous ignorons pourquoi Jafar souhaite s’en emparer et ce qu’il compte en faire. En y regardant de plus près, il est tout à fait possible d’imaginer que derrière les complots, la répartie lapidaire et une apparence sinistre se cache un être dévoué qui se soucie réellement de son prochain. Aussi, mettons un instant de côté l e rêve bleu , renversons les perspectives et hasardons-nous à accorder une seconde chance au grand vizir d’Agrabah.

Un long voyage de Claire Duvivier, publié Aux Forges de Vulcain est déjà sorti il y a un moment et il a connu un joli succès dans le petit monde de la littérature de l’imaginaire au regard des nombreux articles le concernant. Toutefois, certains aspects n’ont pas été évoqués, du moins à mon sens certains qui ont capté mon attention et qui soulèvent quelques questions. Aussi, je me suis fendu à mon tour d’un billet. La différence étant que je vais détailler l’entièreté de l’ouvrage et évoquer des éléments de l’intrigue. Cette critique s’adresse ainsi davantage à ceux qui l’ont lu qu’à ceux qui prévoient de le lire.