Si vous trempez vos orteils dans les eaux parfois tumultueuses de l’écriture de fiction pour la première fois, vous pourriez vous sentir un peu intimidé face à la difficulté de raconter une bonne histoire. Rien de plus simple en vérité. Il est certaines règles et lignes directrices à suivre qui peuvent aider à garder son écriture à la fois technique et plaisante (et, pourquoi pas, publiable).
Connaître son public
Les débutants veulent parfois faire appel à la plus large audience possible et ainsi essayer d’écrire pour tout le monde. Le risque est de partir dans toutes les directions et de se retrouver avec un univers confus et une intrigue en désordre. Même les plus grands écrivains ne plaisent pas à tout le monde. Cela n’a rien d’une fatalité, au contraire, il est plus facile de satisfaire un type de lecteur en explorant ses idées. Le récit n’en sera que plus original.
Connaître le genre
Cela va de pair avec la connaissance de son public. Il y a des éléments singuliers que les adeptes de certains genres espèrent trouver quand ils commencent à lire un texte. Bien souvent, les genres peuvent être divisés en sous-genres qui recèlent des personnages et des intrigues très spécifiques. Il est possible d’écrire une histoire mêlant plusieurs genres de succès, mais il ne faut pas rechercher à tout prix l’originalité. La clé est de rester cohérent avec l’univers développé et d’en exposer toutes les facettes.
Préparer son récit
Plus un texte est travaillé en amont, plus l’écriture sera facile et la page blanche un mauvais souvenir. Cela permet de préparer en amont les rebondissements, de conditionner le lecteur et d’équilibrer les différentes parties du récit. Si un chapitrage minutieux peut être rebutant, surtout pour des débutants, une bonne astuce consiste à écrire la fin en première pour écrire le reste de l’histoire après afin de faire converger le récit en un point précis.
Créer des personnages vraisemblables
Le meilleur moyen de façonner des personnages consiste à les rendre archétypaux sans qu’ils soient clichés. Il suffit que chaque particularité ait une incidence sur l’intrigue et participe de l’évolution d’un personnage. Ainsi, quelqu’un étant superstitieux peut donner une histoire intéressante, mais si le personnage dépasse ses craintes, le lecteur s’attachera davantage. L’évolution et la transformation des personnages l’emportent sur l’originalité.
La même logique vaut pour les antagonistes. Pourquoi aimons-nous à haïr le roi Joffrey dans Game of Thrones ? Parce que ses actions proviennent d’émotions que nous sommes également capables de ressentir telles la colère ou l’avidité.
Tout ce qui se passe dans une histoire doit affecter d’une manière ou d’une autre les personnages, bons comme mauvais, puissants comme faibles. Une bonne histoire consiste donc à placer les personnages dans des situations qui les obligent à faire des choix difficiles, des erreurs ou leur permettent d’accéder à des révélations.
Décrire, ne pas expliquer
Les débutants font souvent l’erreur d’expliquer ce qui se passe au lieu de montrer simplement au lecteur l’action en cours. Regarder un film est toujours plus intéressant que d’écouter un ami le raconter.
Voir un personnage se tordre les doits, s’agiter, lancer des regards un peu partout est plus efficace pour traduire l’anxiété d’un personnage que de dire explicitement qu’il est angoissé. Peindre une image mentale dans l’esprit du lecteur rend l’histoire plus prenante et plus agréable.
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